Des progressions en parallèle
Les données recueillies sont spectaculaires : concernant leur capacité à être de « bons présidents de la République » pour 2017 :
Qui plus est, ces trois dynamiques s’inscrivent dans la continuité de gains moins importants mais significatifs réalisés par les trois hommes le mois dernier.
L’absence paradoxale de garanties de succès, l’enjeu de la conversion
Pour autant, paradoxalement, ces progressions ne délivrent pas de garanties de succès parce qu’elles reposent sur des circonstances très particulières :
Autrement dit, l’enjeu qui s’impose pour les trois hommes est celui de la conversion des dynamiques d’aujourd’hui en capacités de rassemblements durables et motivées au sein de leurs propres camps et au-delà.
L’exemple de Manuel Valls : sous la dynamique d’image présidentielle, des interrogations toujours en suspens
En termes d’opinion, l’image de Manuel Valls illustre cette nouvelle donne.
L’ex-Premier ministre bénéficie de la forte dynamique soulignée précédemment. Et celle-ci repose sur des atouts majeurs, tenant notamment à son image personnelle : au-delà de son caractère jugé très massivement « autoritaire », notion ambivalente (« faire preuve d’autorité » et « être trop autoritaire »), le candidat est considéré comme :
Ces atouts permettent à Manuel Valls de tempérer l’influence des jugements critiques suscités par son bilan et par sa capacité perçue à rassembler.
Surtout apparaissent des énigmes d’opinion pour l’instant irrésolues :
François Fillon, Emmanuel Macron et Manuel Valls sont portés par des mouvements d’opinion qui présentent des similitudes. Tous les trois bénéficient d’adhésion soudaines mais leur image n’est pas véritablement clarifiée (quel corps de propositions Emmanuel Macron va-t-il livrer, quelle ambition de conciliation François Fillon va-t-il soutenir ?), ni donc leur capacité à mobiliser.
Cela décerne une importance démocratique et stratégique majeures aux campagnes électorales qui s’ouvrent, qu’il s’agisse de celle de la primaire de la Belle alliance populaire, ou la campagne du premier tour de la présidentielle.
À noter également la progression plus faible mais significative d’Arnaud Montebourg, légitimé par un face-à-face attendu avec Manuel Valls au second tour de la primaire, mais surtout la dynamique de fond engagée pour Jean-Luc Mélenchon : près d’un Français sur quatre considère ce dernier comme un bon Président pour 2017.
L’intégralité du baromètre politique Viavoice-Liberation de décembre 2016
La notice technique du baromètre politique Viavoice-Liberation de décembre 2016