Santé et interêt général

L’observatoire « Bien-être Actualités »

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École : bien-être ou respect ?

Sous l’apparence d’un choix difficile, la réalité d’une convergence (ou le respect, face cachée du bien-être)

Pour les élèves dans les écoles, le choix serait cornélien : bien-être ou respect ? La tentation du bien-être supposerait une part de tolérance, de laisser faire sinon de laisser aller ; en s’affranchissant du cadre trop contraignant de l’école pour laisser s’épanouir la « personnalité » des enfants et leur libre-arbitre. À l’inverse, la volonté du respect imposerait des contraintes, et pour faire prévaloir les règles risquerait de « brimer » les enfants.

Cette nouvelle livraison de l’Observatoire « Bien-être Actualités » Viavoice – RTL – BloooomUp révèle une toute autre réalité d’opinion, bien plus simple : loin de l’alternative « bien-être ou respect », les Français aspirent aujourd’hui à une convergence : un « bien- être par le respect ». Ou l’alliage des aspirations nouvelles et des références classiques.

Bien-être à l’école : le constat d’une carence, le clivage de deux France

Le premier constat est frappant : près d’un Français sur deux (45 %) estime que « de manière générale, dans les écoles primaires en France, le bien-être des élèves est mal pris en compte ».
Ici les facteurs explicatifs ne sont pas sociologiques : la répartition des opinions est à peu près homogène quels que soient les générations, les milieux professionnels ou géographiques.

Ce qui divise la France en revanche est le « capital bien-être » des uns et des autres : les personnes qui n’ont pas besoin de bien-être estiment que le bien-être à l’école est « bien pris en compte » (57 %) : si l’on va bien, on attend peu de l’école en matière de bien-être. Symétriquement, les personnes exprimant avoir « tout à fait besoin de bien-être », pensent très majoritairement (59 %) que le bien-être à l’école est « mal pris en compte ». Deux France prévalent, distinctes par leur vécu en matière de bien-être, et en conséquence par leurs attentes envers le milieu scolaire pour les enfants.

Sous le besoin de bien-être, la priorité du respect ?

Pour autant, si le besoin de bien-être à l’école est manifeste, celui-ci semble éclipsé par une priorité plus urgente encore : celle du respect. Concrètement :

–  De manière générale, 80 % des Français estiment « dans les écoles primaires en France,

les élèves devraient en priorité apprendre davantage à respecter les autres et les règles » ; et cette opinion est presque unanime (90 %) de la part des personnes ayant plus de 60 ans, quand elle n’est que majoritaire auprès des plus jeunes (60 % auprès des 18-29 ans) ,

–  Plus concrètement, les élèves ont besoin de « respecter davantage les autres et les règles », notamment pour « acquérir des connaissances » (59 %), « faire des sports collectifs » (68 %) et « apprendre la vie en collectivité » (84 %).

La réalité d’une convergence : ou le bien-être par le respect

En réalité, les résultats recueillis révèlent que l’alternative « bien-être ou respect » est inexacte : car le respect est au fondement du bien-être, et singulièrement à l’école.

Concrètement, invités à citer les principaux ressorts d’un mieux être des élèves à l’école primaire, les Français privilégient le rejet « des moqueries des autres » (47 %). Ce refus des dénigrements, lesquels de fait prospèrent dans notre société, est synonyme de respect : ne pas tourner l’autre en dérision signifie le considérer sans atteinte à sa dignité.

Dès lors la première arme au service du bien-être est exactement une démarche de respect.

D’une certaine manière, les trois priorités suivantes relèvent elles-mêmes du respect : « s’intéresser à ce que l’on apprend » (43 %), « être intégré » (42 %) et « avoir des règles claires » (39 %).

Les idées de « reconnaissance » ou de « pédagogie » capable de s’adapter à l’enfant ne sont citées qu’ensuite (37 % dans les deux cas), et le fait d’être « écouté » au second plan (30 %).

Témoin d’un glissement des priorités au gré des générations, les personnes ayant plus de 60 ans privilégient nettement l’intérêt pour « ce que l’on apprend » (54 %), quand les plus jeunes (18-29 ans) accordent leur préférence au refus des « moqueries » (50 %), avant l’idée de « pédagogie » s’adaptant au « rythme » de l’élève (46 %).

Mais les faits sont là : pour beaucoup, le respect est la meilleure source du bien-être ; et plus encore en milieu scolaire, auprès d’enfants qui n’ont pas nécessairement encore acquis les règles de vie en société.

Ces données livrent un enseignement majeur : si le bien-être est une ambition légitime, et un enjeu qui appelle encore bien des progrès surtout en direction des enfants, il est également quelque chose qui s’apprend, qui exige au préalable un « savoir-être » en société. Dès lors l’école, avec ses règles et pour une part ses contraintes, n’est pas l’adversaire du bien-être mais au contraire son meilleur artisan, selon une large part de Français. Le bien-être est peut-être une affaire de sérénité ; mais aux yeux des personnes interrogées il apparaît volontiers lointain, voire inaccessible, dans une société affranchie de ses repères.

Le supposé classicisme du respect devient ainsi le meilleur allié de la supposée modernité du bien-être.

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Marie-Anne Malet
ma.malet@bloooomup.com
François Miquet-Marty (Viavoice)

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Lire l’intégralité de l’étude

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