L’Union européenne et le dérèglement climatique
À l’épreuve des doutes..
Alors que les élections européennes approchent dans un contexte d’anxiété économique, gépolitique et de relative méconnaissance du fonctionnement institutionnel, cette deuxième édition du baromètre Viavoice – HEC Paris pour Le Nouvel Obs et France Info interroge le rapport de l’opinion à l’Union européenne et aux questions climatiques.
L’Union européenne : chance et menace pour la transition écologique
L’analyse de la confiance exprimée envers l’Union européenne pour réussir la transition écologique souligne les doutes qui l’entourent.
L’opinion se structure autour de trois pôles, de volumes comparables, qui fractionnent la France en trois : un tiers voit dans l’Union européenne «unechance» pour la lutte contre le dérèglement climatique, un tiers y voit « une menace» et un tiers ne se prononce pas.
S’agissant du public «cadres», la confiance envers l’UE comme «une chance» est sensiblement plus partagée, par près d’un décideur sur deux (48 %) mais 30 % en doutent et considèrent l’UE comme une menace.
L’opinion face au «Pacte vert» et aux solutions contre le dérèglement climatique
La capacité du «Pacte Vert» à apporter des solutions au dérèglement climatique se heurte aux doutes à l’égard des normes, doutes notamment amplifiés par la crise agricole du début d’année.
Si 36 % des Français se déclarent en faveur du maintien et de l’intensification du «Pacte Vert», un tiers en partage la philosophie mais souhaite l’assouplir (33 %) ; 11 % en réclame la disparition. S’agissant des cadres, si la proportion souhaitant renoncer au pacte vert est sensiblement équivalente (9 %), ils se montrent plus enclins à intensifier le contenu du Pacte vert (57 %).
S’agissant enfin des solutions plébiscitées à l’approche des élections européennes et alors que les enjeux de concurrence sont de plus en plus prégnants sur la scène européenne, prévaut une prime à l’interdiction d’accès au marché européen des produits étrangers ne respectant pas les normes environnementales. La mesure est plébiscitée par 57 % des cadres et 53 % des Français.
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Adrien Broche et François Miquet-Marty
Viavoice