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Stewart Chau, consultant chez Viavoice, présentait les résultats d’une étude menée auprès des séniors du Haut Rhin sur l’enjeu essentiel de l’isolement. L’occasion d’accompagner le réseau APA dans leur mission fondamentale d’aide et de prévention envers les personnes âgées et de mieux connaitre cette population bénéficiaires. Mais surtout, une façon positive aussi de parler de cette non plus de cette “lutte contre l’isolement, mais d’une lutte pour une plus grande solidarité entre les âges”.
PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS ET TYPOLOGIE
Qui sont les seniors dans le Haut-Rhin ?
Quel vécu, quelles perceptions et quelles expériences ont-ils de l’isolement ?
Dans une société en constante mutation, où les rythmes des évolutions s’accélèrent, dans les familles, dans les modes de consommation, dans les moyens de mobilité, s’intéresser à la population sénior apparaît comme fondamental. L’étude menée par Viavoice pour le réseau APA, a permis d’élargir la connaissance de la population « sénior » dans le Haut-Rhin, afin d’entrer dans leur vie quotidienne et d’aborder auprès d’elle la question de l’isolement.
Les résultats de l’étude dressent tout d’abord un constat clair identifiant une population plutôt rurale, autonome et entourée, mais elle exprime aussi des réalités plus complexes à analyser dans le temps, des perceptions divergentes qui construisent, par conséquent, des expériences diverses de l’isolement.
Les séniors dans le Haut-Rhin : une population rurale, autonome et bien entouréeLes résultats expriment deux premiers constats apparents et clairs :
– D’abord, la population âgée de 65 ans et plus dans le Haut-Rhin habite principalement en milieu rural : 60 % des personnes interrogées habitent à la campagne et près de huit sur dix dans une maison.
– Egalement, en ce qui concerne leur mobilité, 88 % des personnes interrogées se déclarent, à l’heureactuelle et pour leurs déplacements, autonomes.
Les séniors haut-rhinois semblent bien entourés, d’abord géographiquement, en cela, les enfants d’une majoritéd’entre eux (71 %) résident à moins de 30 minutes de leur domicile, de plus, ils sont 67 % à déclarer avoir dans leur entourage une personne avec qui aborder des sujets personnels, à qui se confier.
Sans réelle surprise, ce sont leurs enfants (69 %) et leurs amis (45 %) qui viennent les voir le plus fréquemment. Ces visites sont plutôt régulières puisque pour 49 % cela représente 1 à 3 visites par semaine et pour 32 %d’entre eux 3 à 7 visites par semaine.
Ce premier constat conduit donc à un sentiment et à une expérience de l’isolement plutôt minoritaires. Surl’ensemble des personnes interrogées : 24 % se déclarent « isolées », dont seulement 5 % « très souvent, tous les jours ».
C’est logiquement qu’une écrasante majorité des séniors (82 %) ne bénéficie pas d’aide au quotidien car ils n’enressentent pas le besoin (89 %) ou de manière mineure par manque d’argent et de moyens financiers (17 %).
L’isolement : une réalité minoritaire mais loin d’être ignorée
Le constat dressé précédemment semble faire de l’isolement une réalité minoritaire vécue par les haut-rhinois, mais cet enjeu est loin d’être ignoré par les séniors interrogés. Certains éléments probants arguent en ce sens :
– D’abord, interrogés sur leurs préoccupations principales, les séniors sont très clairs : c’est leur « santé et leur autonomie » qui les inquiètent principalement (56 %), signe que l’isolement est un enjeu présent et futur auquel ils savent devoir faire face ;
– En cela, les dispositifs de lutte contre l’isolement ne sont pas forcément ignorés par l’ensemble des séniors de 65 ans et plus, en effet, 52 % déclarent avoir connaissance de ces types de dispositifs, notamment proposés par les associations ou les communes ;
– A cet égard, notons que les dispositifs du réseau APA bénéficient d’un taux de notoriété assez élevé, ils sont 11 % à citer le réseau spontanément.
Dans la même perspective, si la quasi-totalité (94 %) des répondants ne souhaite pas être recontactée parl’Apalib’, leur refus est clairement et précisément motivé. Autrement dit, les séniors sont en mesure d’exprimerpourquoi, aujourd’hui, ils ne souhaitent pas solliciter l’association :
– Ils n’en ressentent pas le besoin (56 %) ;
– Ils ne se sentent pas isolés (30 %) ;
– Ils ne l’envisagent pas pour l’instant et préfèrent être à l’initiative (18 %).
Ces éléments laissent donc présager que l’isolement doit être perçu de manière dynamique. Si seulement pour une minorité d’entre eux il est une problématique présente, il n’en reste pas moins que pour une majorité il incarne un réel enjeu à venir.
L’isolement : une expérience évolutive
Dans le Haut-Rhin, 24 % des personnes se sentent isolées. La composition de cette population fait état d’unesurreprésentation de femmes (63 % pour 37 % d’hommes) et d’un âge moyen de 80 ans (un tiers sont âgés de 80 à 89 ans).
Cette population se déclarant « isolée » suit les tendances décrites précédemment pour l’ensemble des
séniors, en cela, elle n’apparait pas comme clivante d’un point de vue sociologique.
Toutefois, l’analyse comparée entre les deux publics exprime des enseignements fondamentaux :
– Tout d’abord, si les personnes isolées apparaissent comme plutôt autonomes (78 %) cette proportion reste bien inférieure à l’ensemble de l’échantillon (88 % des séniors se déclarent autonomes) ;
– Aussi, les personnes isolées semblent composer une population plutôt « connectée » : 43 % d’entreeux déclarent utiliser au moins une fois par jour les outils Internet, signe que les nouvelles technologies font partie intégrante du quotidien des séniors ;
– De plus, si parmi ces personnes isolées seules 21 % (18 % pour l’ensemble des séniors) bénéficientd’une aide au quotidien, les moyens financiers et le manque d’argent sont tout de même des facteurs représentant de réels obstacles à cette aide pour 36 % des personnes isolées (18 % pour l’ensemblede séniors) ;
– Enfin, cette tranche de la population « isolée » semble bien moins informée sur les dispositifs mis en place contre l’isolement puisque seules 41 % des personnes isolées ont connaissance des dispositifs de lutte contre l’isolement quand 52 % des 65 ans vont dans ce sens.
Ainsi, il apparaît que l’enjeu de l’isolement se joue sur deux enjeux évolutifs marquants : à savoir l’autonomieet le niveau d’information. Bien entendu, ces deux variables conduisent à des expériences différentes selon leur niveau d’intensité, en cela, elles structurent différentes expériences de l’isolement.
L’étude menée a donc conduit à la formalisation d’une typologie faisant état de trois expériencesd’isolement distinctes et entièrement évolutives : les séniors « intégrés », les séniors « intermédiaires » et enfin les séniors « dépendants ».
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Lire l’intégralité de l’étude
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