Économie et entreprises

2017 : sous le pessimisme ambiant, l’espoir d’un sursaut – Baro Eco Janvier 2017

Des incertitudes européennes et mondiales

Ainsi, les perspectives économiques internationales pour 2017 ne sont pas meilleures que pour la France :

-Seuls 27 % des cadres se déclarent ainsi optimistes pour l’économie européenne, contre 64 % pessimistes ;
-Pour l’économie mondiale, le constat est à peine meilleur : 31 % de cadres français optimistes, 57 % pessimistes.

Il faut dire que les incertitudes pesant sur les marchés, et de nombreux secteurs, sont fortement imbriquées : difficile de voir dans l’agenda du Brexit – dont les négociations vont durer deux ans – un évènement purement européen, lui qui devrait avoir des implications sur l’ensemble des échanges mondiaux, et pas seulement en matière financière et boursière.

La nouvelle politique américaine sera surtout nocive pour le commerce

Difficile, également, de considérer avec une totale sérénité l’élection de Donald Trump : quelque soit sa politique, celle-ci est encore largement incertaine, tant en matière de protectionnisme que de politique industrielle ou fiscale. Et ses déclarations « choc » sur l’Otan ou l’UE réinterrogent largement l’avenir des relations transatlantiques, ce qui n’est pas pour rassurer les décideurs.

Ainsi, 72 % des cadres français pensent que la politique du nouveau Président américain aura un impact négatif pour l’économie mondiale en matière d’échanges commerciaux.

De manière moins forte mais toutefois significatif, ils sont également 49 % à envisager un impact négatif sur l’activité boursière, 47 % sur la croissance, et 46 % sur l’investissement des entreprises.

Mais des perspectives qui s’améliorent en matière d’emploi

Dans ce contexte mondial complexe pouvant peser sur l’activité des entreprises, on note toutefois une amélioration des perspectives en matière d’emploi, puisque les cadres ne sont plus que 40 % à envisager une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi dans les prochains mois.

Un chiffre (très) positif si on le compare aux 58 % de cadres inquiets sur l’emploi en octobre dernier, et aux 57 % d’inquiets en début d’année 2016.

Sur ce « front », au moins, l’année 2017 commence mieux que l’année dernière, avec pour la première fois depuis 2008 trois mois de baisse consécutive en fin d’année dernière, et 120 000 chômeurs de moins depuis un an.

Au-delà des enjeux internationaux, recréer la confiance dans l’opinion publique comme dans les entreprises sera l’enjeu majeur de 2017

Ce relatif optimisme retrouvé chez les cadres doit maintenant infuser dans l’ensemble de l’opinion publique, ce qui pourrait avoir un impact positif sur la consommation des ménages, voire sur l’investissement.

Dans les entreprises, les collaborateurs seront également à mobiliser, alors que la motivation a enregistré une décrue en ce début d’année : 57 % des cadres trouvent leurs collaborateurs peu motivés, en hausse de 4 points depuis novembre.

Nul doute que l’élection présidentielle à venir aura un impact sur cette psychologie collective très française, qu’il convient de mobiliser :

-en 2007, le moral des cadres avait gagné 13 points entre janvier et mai (de -12 à 1),
-et en 2012, alors que la crise était encore très forte, 9 points sur la même période (de -48 à -39).

Nul doute que cette année encore, en dépit des désaccords politiques et des débats contradictoires, ce grand rendez-vous démocratique finisse par profiter à l’économie en mobilisant électeurs, salariés et dirigeants vers une nouvelle vision collective et de nouvelles perspectives de changements.

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