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Le paradoxe de l’été 2019 :
Un moral économique qui marque singulièrement le pas, dans un contexte socio-économique pourtant favorable
En ce début d’été, le contexte social et économique semble plutôt favorable et apaisé :
– Sur le plan économique, le taux de chômage poursuit sa baisse. Touchant 8,7 % des actifs, il est désormais à son plus bas niveau depuis 10 ans ;
– Sur le plan social, le mouvement de contestation des « gilets jaunes »s’essouffle depuis plusieurs semaines et signe, peut-être, la fin d’une crise sociale pour le gouvernement ;
– En matière de pouvoir d’achat, les trains de mesures annoncées par l’exécutifen décembre puis au terme du Grand débat national sont de nature à décerner des marges de manœuvre pour un grand nombre de ménages.
En dépit de ce contexte, le baromètre des Décideurs Viavoice – HEC Paris – Le Figaro – BFM Business de juillet 2019 révèle un ralentissement de la dynamique amorcée depuis quelques mois. Concrètement, l’indice du moral des décideurs cède 4 points par rapport à la précédente mesure.
Une dynamique positive à l’arrêt : un retour des incertitudes
Les Français et les décideurs affichent un optimisme mesuré qui n’empruntepas le sillon de cette embellie entrevue dès le mois de mars et confirmé dans la précédente vague de juin. En cela, plusieurs indicateurs précis laissent apparaître l’arrêt de cette dynamique positive.
– Si les décideurs (27 %) anticipent une amélioration du niveau de vie en France d’ici un an, les Français dans leur ensemble (47 %) appréhendent plutôt une dégradation du niveau de vie au cours de l’année qui vient ;
Sur le registre de l’emploi, la vision de l’avenir est, là encore, teintée de doutes : 27 % des décideurs (+4 points par rapport aux données enregistrées en juin) et 27 % des Français (+3 points) estiment que le nombre de chômeurs augmentera dans les mois qui viennent.
Ce ralentissement de la dynamique positive est révélateur d’un faisceau croissant d’incertitudes.
Des incertitudes plus prononcées de la part des décideurs quant à leur avenir
Concrètement, les incertitudes qui se font jour aujourd’hui sont de trois ordres :
– Sur le registre des perspectives personnelles, un constat clair émerge concernant les décideurs dont les perspectives d’avenir semblent moins positives. Ces derniers sont seulement 23 % (-3 points par rapport à juin) à anticiper une amélioration de leur situation financière, une crainte liée au manque perçu d’opportunitésprofessionnelles. Seuls 24 % des décideurs jugent « importantes » les opportunités pour faire progresser leur carrière soit une baisse de quatre point par rapport au mois de juin.
– En matière de réformes, le périmètre des dispositifs qui seront adoptés au cours des mois qui viennent introduit également une part d’incertitudes : la réforme de l’assurance-chômage n’a été dévoilée que le 18 juin par le gouvernement et la réforme des retraites ne sera pas présentée avant la seconde quinzaine de juillet. Dans le contexte d’une liberté d’action retrouvée par l’exécutif à l’aube de son « Acte II », ces marges d’incertitude peuvent inquiéter une partie des détracteurs de l’actuelle majorité.
– Plus profondément, l’envol de la dette publique frisant les 100 % du PIB et la lancinante hypothèse d’une « récession à venir », qui serait « pire que celle de 2008 » amplifie drastiquement le champ des incertitudes.
Moral politique : une posture d’attente aux abords d’un nouvel acte qui se joue pour le quinquennat
Une crise réelle de la représentativité se confirme par ailleurs autant pour les décideurs que pour les Français. En cela, 60 % des décideurs et 61 % des Français ne font confiance en aucune personnalité, politique ou non, pour parler en leur nom.
Pour autant, l’opinion du président de la République résiste à cette défiance générale. En cela, à la sortie d’une grogne sociale de grande ampleur, le chef del’Etat apparait comme la personnalité la plus proche des préoccupations des Français et la plus à même d’incarner des propositions qui vont dans la bonne direction.
Ainsi, si ce contexte du début de l’été consacre la sortie d’un premier semestre de turbulences, se déploie désormais un faisceau d’incertitudes qui jugulent la dynamique positive, et révèle un attentisme économique majeur.
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François Miquet-Marty
Stewart Chau
Laurent Semmel
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Lire l’intégralité de l’étude
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