L’emploi des personnes en situation de handicap
Etude Viavoice pour le Groupe Vyv
- Le statut de travailleur handicapé (RQTH) est bien connu des personnes en situation de handicap (PSH) : 82 % en connaissent l’existence mais 15 % l’ignorent. En déclaratif, un statut obtenu par 2/3 des PSH.
- Dans l’opinion, les priorités s’agissant de l’emploi des PSH se divisent en 4 blocs : d’abord, la question de l’accessibilité à l’emploi, à hauteur de 46 %, au même niveau que l’adaptation et l’aménagement de poste (45 %). Ensuite, vient la lutte contre les discriminations, pour 39 % des Français, devant le maintien dans l’emploi (33%), la lutte contre la précarité financière (33 %) et l’accessibilité physique et technologique (32 %). Enfin, les questions de formation et de soutien médical ou psychosocial ne sont prioritaires qu’aux yeux de 20 % de la population française.
- S’agissant du public en situation de handicap, la hiérarchie des priorités s’avère sensiblement différente : la priorité des priorités est donnée à l’adaptation et l’aménagement de poste pour les personnes en situation de handicap (47 %) devant l’accès à l’emploi (44 %), la lutte contre la précarité financière (41%) et le maintien dans l’emploi (39 %). La lutte contre les discriminations est citée par 34 % des concernés, soit 5 points de moins que la moyenne nationale.
- Une intégration des PSH dans l’entreprise largement bien perçue : 91 % des actifs ayant des collaborateurs en situation de handicap estiment que ces personnes sont « bien intégrées ».
- Le rôle des collègues est jugé « important » par 9 Français sur 10 dans l’accès et le maintien des PSH.
- Le rôle du travail et de l’emploi considéré comme facteur d’intégration des PSH par 93 % de l’opinion, comme une reconnaissance des compétences par 92 % et comme facteur de santé par 86 % des Français.
- S’agissant des attentes : l’accès à l’emploi des PSH est considéré comme prioritaire par 7 Français sur 10, même score pour le maintien dans l’emploi. Un véritable plébiscite pour la centralité du travail sur ces questions.
- La comparaison théorie/pratique s’agissant des acteurs attendus révèle de forts décalages : l’Etat est théoriquement l’acteur le plus indiqué pour 78 % de l’opinion, tandis qu’il n’agit véritablement qu’aux yeux de 40 %. Les entreprises sont perçues comme effectivement actives pour seulement 43 % des Français, soit 30 points de moins que leur niveau théorique (73 %). L’associatif bénéficie d’un regard inverse : théoriquement attendu par 27 % des Français, il agit de facto pour 55 % d’entre eux (58 % des PSH).
- En résulte une action des pouvoirs publics considérée comme insuffisante par les 2/3 de la population française, seuls 27 % l’estimant satisfaisante. A noter néanmoins, un regard des PSH plus conciliant, 36 % la déclarant suffisante.
- La question de l’accès aux soins, majeure dans la société française en général, l’est également pour les personnes en situation de handicap : 24 % d’entre-elles déclarent en effet ne pas avoir facilement accès à de professionnels de santé.
- Enfin, concernant le rôle des mutuelles : la priorité est donnée à la proposition de services, aux yeux de 58 % des Français et de 64 % des PSH.