Une large majorité de Français prêts à changer leurs comportements si on leur donne les moyens d’agir
Les Français ont conscience en grande majorité (74 % d’entre eux) de la nécessité d’opérer des changements de leurs modes de vie pour répondre aux défis d’avenir. La plupart (76 %) ont déjà d’ailleurs initié une démarche et adopté des nouvelles habitudes. Mais dans un contexte ambiant qu’ils perçoivent comme négatif, ils aspirent à être aidés et soutenus dans leurs actions.
C’est ce que nous dit une enquête inédite “Le pouvoir de changer”, menée auprès de plus de 1100 Français par l’institut d’études Viavoice, pour l’agence de communication Spintank, sur le thème des changements de comportements individuels face aux enjeux de transitions et de transformations de notre société. L’objectif : évaluer la propension des Français prêts à faire évoluer leurs comportements individuels (pratiques de consommation, tri des déchets, habitat durable, modes de déplacements, etc.) et identifier les freins à lever et leviers d’actions pour accompagner ce changement.
Après la prise de conscience, le temps est au « comment agir »
Il y a un consensus aujourd’hui sur les défis sociaux à relever : 8 Français sur 10 reconnaissent les défis à la fois sociaux et écologiques qui les attendent. et sur ces sujets, les français semblent désormais convaincus de l’importance de faire évoluer leurs façons de vivre pour y arriver.
– 74 % des Français interrogés jugent qu’on relèvera les défis à venir en agissant via des changements des comportements individuels.
– Et ils ne sont que 55 % à croire en l’impact de mesures ou décisions politiques et 42% en l’influence des médias.
Une démarche de changement de comportements individuels qui, pour beaucoup, est déjà initiée :
– 76 % des Français déclarent avoir pris l’initiative d’un ou plusieurs changements au cours des dernières années à travers notamment le recyclage ou la réduction des dépenses d’énergies.
En pratique : des difficultés pour beaucoup à maintenir et approfondir leurs initiatives
Dans les faits, ils ne sont qu’un tiers à déclarer avoir mis en place des changements vraiment durables. Par ailleurs, au-delà d’actions relevant de pratiques ménagères ou liées à l’alimentation, le sujet est encore pour beaucoup perçu comme difficile.
– 4 Français sur 10 jugent difficile de faire évoluer ses mobilités, de choisir un fournisseur d’énergie verte ou se lancer dans la rénovation énergétique de leur logement.
Pour y arriver, tous attendent du soutien : être guidé pour savoir comment mettre concrètement en place ce changement (56 %) et être rassuré sur l’impact de ce qu’ils mettent en place (53%).
Des changements de comportements, initiés ou non, qui dépendent de 3 facteurs structurants : une évidence tout d’abord, c’est principalement la situation personnelle qui va jouer dans la prise d’initiative : la disponibilité, l’état d’esprit ou encore le niveau de revenu de la personne. Mais deux facteurs exogènes comptent également beaucoup dans le passage à l’acte :
– Le niveau d’information ressenti et les relais identifiés
– Et le niveau de soutien perçu tant par la société que par l’entourage
« Individualistes », « détachés », « aspirants » ou « investis », les Français partagés sur le sens donné à leurs actions …
L’étude s’attache enfin à proposer une typologie des Français selon leur niveau d’investissement sur le sujet, faisant notamment apparaitre que faire ne signifie pas forcément être convaincu.
– La majeure partie des Français sont des « individualistes » (40 %) : ils mettent en place des changements simples, ont acquis des habitudes mais n’éprouvent pas le besoin d’aller plus loin par eux-mêmes et attendent beaucoup de la génération qui vient.
– 15 % des Français sont des « aspirants », notamment parmi les jeunes. Ils sont convaincus mais très freinés par leur situation de vie et / ou le regard porté sur eux. Conséquence ; ils expriment une forte attente de soutien de la part de relais externes.
– 26 % sont « détachés » : ce sont des Français plus résignés que les autres et qui ont mis peu de changements en place. Pour eux, le progrès technologie apparait comme un levier pertinent qui viendra se substituer aux actions individuelles.
– Finalement les « investis » (ceux qui s’engagent à fond et sont convaincus) ne représentent que 19 % des Français âgés de 16 ans et plus.
Conclusion
Les Français ont conscience de l’impact de leurs actions, et sont ouverts aux changements. Mais ils ont besoin que les entreprises et institutions créent les bonnes conditions de ce changement pour qu’il soit durable. « Répondre à ce besoin, c’est adapter la communication et l’information pour le changement de nos comportements dans les transitions : plus d’information, plus de mise en réseau, plus de pouvoir donné à chacun de changer. » commente Nicolas Vanbremeersch, président de Spintank.